Ce sujet est d’une complexité importante car il se trouve au carrefour de plusieurs domaines du vivant (la philosophie, le développement personnel, la psychologie, la spiritualité etc.).
Je t’exposerai donc ici un pan de mon expérience, une partie de ma vérité sur l’importance de ce retour à soi et ce que j’en ai retiré.
Tu l’as sans doute entendu maintes et maintes fois, ou peut être es-tu tombé(e) dessus en mangeant une papillote. Oui tu sais, le fameux « Connais toi toi-même » de Socrate.
Dans le livre Phèdre de Platon, voici ce que celui-ci fait dire au sage Socrate :
« Quant à moi, je n’en ai pas du tout [de goût] pour ces recherches, et la raison, mon ami, c’est que je n’ai pas pu encore me connaître moi-même, comme le demande l’inscription de Delphes, et qu’il me semble ridicule que, m’ignorant moi-même, je cherche à connaître des choses étrangères […] »
Il initie ainsi d’une certaine façon la connaissance de soi comme connaissance première à acquérir au cours de l’existence. De plus, il dénonce une tendance humaine profondément ancrée consistant à vouloir accumuler du savoir sur tout ce qui nous est extérieur tandis que nous passons parfois une vie à entretenir une relation étrangère à nous-même.
J’ai souhaité prendre cet adage comme introduction à cet article car il illustre parfaitement la fascination de l’Homme pour l’homme. En effet la connaissance de soi a depuis des millénaires constitué une large matière à penser qui n’a jamais véritablement amené à un réel consensus. Les sens varient, les débats sont infinis.
Ne prétendant pas savoir ce qu’il se jouait dans la tête de Socrate lorsqu’il a prononcé ces mots, j’ai choisi de t’en parler sous le prisme de la connaissance de soi individuelle, de la connaissance de nos modes de fonctionnements, des bases sur lesquelles nous avons été construits, des croyances qui nous ont bercées, des blocages qui nous empêchent d’avancer etc.
Comme le fait comprendre Socrate, l’être humain développe ce réflexe de se focaliser essentiellement sur son environnement, en allant chercher les réponses à l’extérieur de lui, en se nourrissant d’amour à travers ses relations, en se sentant validé, sécurisé grâce aux autres etc.
Et c’est sûrement là où le bât blesse : nous ne regardons pas au bon endroit, du moins nous ne regardons pas là où tout est déjà présent.
Ces dernières années m’ont invité à prendre ce chemin qui a été sûrement le tournant le plus libérateur que j’ai pu expérimenter car, au lieu d’aller chercher mes réponses, mes ressources chez les autres, j’ai progressivement créé en moi ma propre structure d’approvisionnement, j’ai progressivement développé une relation de profonde intimité avec la personne qui vit en moi.
J’ai commencé à réellement m’observer, à observer les schémas qui se répétaient dans ma vie, les situations /les personnes que j’attirais, à voir ce qui se jouait en moi, ce qui me challengeait émotionnellement, ce qui m’affectait profondément, ce qui m’apportait du sens, de la joie, du plaisir, ce qui me mettait en mouvement, me freinait etc.
Ce processus n’est pas des plus aisé à faire seul car il implique de rendre conscient l’inconscient, il suppose de faire deux pas de côté de la façon la plus neutre possible, comme si une caméra nous suivait en permanence et avait accès à nos pensées, nos émotions.
Comme dit plus haut, se connaître soi-même implique de prendre de la hauteur avec soi et petit à petit mettre le doigt sur les schémas qui se répètent, les pensées qu’on entretient, décortiquer nos façons de choisir, d’agir, de nous parler, de nous lier aux autres etc.
Je ne vais pas vous mentir, ce chemin a été grandement facilité et accéléré lorsque j’ai accepté de me faire accompagner. Mais, ayant toujours été en posture d’aidante plutôt que d’aidée, je dois avouer que faire ce pas n’a pas été simple. Une part d’ego me freinait jusqu’au moment où je me rendait compte que je perdais bien trop à faire la fière qu’à contacter des professionnels.
Au départ, cela s’est fait dans le cadre d’une réorientation professionnelle car, ayant pendant plusieurs années enchaîné les CDI sans m’épanouir réellement, je traversais à l’époque une profonde désillusion dans ce domaine.
M’étant engagée envers moi-même à sortir de ce brouillard interne, j’ai petit à petit rencontré plusieurs accompagnants (coach, hypnothérapeuthes etc.) qui m’ont chacun permis d’ouvrir des portes, de découvrir plusieurs facettes de moi dont j’ignorais l’existence et même de me réconcilier avec certaines que j’avais mises sous cloches.
Ces accompagnants m’ont permis d’y voir plus clair, de partir à ma rencontre afin que je puisse enfin prendre des routes qui avaient du sens pour moi, afin que je puisse faire mes propres choix en conscience et me libérer d’une multitude de croyances limitantes et de peurs qui m’avaient jusque-là aveuglées et freinées.
Vous pourrez me dire « C’est très bien mais à quoi ça sert concrètement de se connaître ?«
Et bien, une fois votre regard aiguisé sur vos schémas, vos tendances, vos conditionnements, vos croyances, vos sources de joie, de paix etc. vous êtes en mesure d’avancer de façon beaucoup plus alignée et sereine.
Pourquoi ?
Et celle liste pourrait être plus longue tellement ce chemin est salvateur !
Beaucoup de personnes font état d’un « travail à faire sur soi ». J’aurais plutôt tendance à voir ça comme une posture, un état d’ouverture à soi, un positionnement par rapport à nous-même. Etant très fan des jeux, je préfère le voir justement de la sorte, comme quelque chose qui peut être à la fois apprenant et ludique.
Nous sommes nos propres terrains de jeux et je ne vous encouragerai jamais assez de vous laisser tenter par celui-là.
Avec Amour
> Ta vie professionnelle ou personnelle manque de sens pour toi ?
> Tu sens que tu n’es actuellement pas à ta place ?
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